Le premier mort de l’année est Samuel DUPEYRAT. Né le 19 mai 1896 à Saint-Laurent-du-Bois, il était le fils de Jean DUPEYRAT et Marie DESPINE. Il était ouvrier boulanger à Saint-Pierre en 1914. Appartenant à la classe 1916, il est incorporé par anticipation en avril 1915 et , en raison de son métier , affecté à la 18ème Section de Commis, Ouvriers et Administration. Mais , d’après sa fiche militaire, il est condamné en juillet 1915 à 3 ans de prison « pour vols qualifiés et tentatives ». En décembre 1916 , il est mis en liberté conditionnelle et affecté au 5ème bataillon d’infanterie légère d’Afrique ( l’un des célèbres Bat’ d’Af qui regroupaient les militaires libérés de prison ou sanctionnés durant leur service). Il rejoint Marseille, dans l’attente de son embarquement vers la Tunisie où est stationné son régiment. Là, il est hospitalisé le 10 janvier 1917 pour une  bacillose . Evacué vers l’hôpital de Nîmes, il y décède le 8 avril 1917. Pour le ministère des armées, il n’est pas classé « Mort pour la France ».

Pierre GERMAIN était né le 24 avril 1880 à Saint-Pierre-d’Aurillac, fils d’Arnaud et de Catherine DANEY. Il était tonnelier. Appartenant à la classe 1900, il avait fait ses trois ans de service militaire entre 1901 et 1904 au 15ème Régiment de Dragons. C’est donc ce régiment qu’il rejoint en août 1914. En février 1916, il est versé au 6ème régiment de chasseurs, puis en avril 1916 il est affecté dans l’artillerie de campagne. En avril 1917, le 39ème régiment d’Artillerie de campagne auquel il appartient comme brigadier, participe aux combats près de Troyon dans la Meuse (au Sud-Est de Verdun). Le 16 avril, son groupe est chargé de ravitailler en munitions, l’infanterie harcelée à cet endroit par les tirs ennemis. L’opération tourne mal . Il meurt le 17 avril à deux heures du matin « de blessures multiples par explosion de grenades ». 3 autres hommes meurent au cours de la même opération et 4 sont blessés.

Pierre Olivier DELOUBES n’avait pas encore 20 ans à sa mort le 26 avril 1917. Il était né à Dax le 8 décembre 1897 , fils aîné d’Antoine DELOUBES et Lucie Jeanne CAPDEBOSC. Il était agriculteur. Appartenant à la classe 1917, il est recensé par anticipation fin 1915 et incorporé le 8 janvier 1916 au 107ème RI. Il a donc sans doute participé avec ce régiment aux batailles de Verdun et de la Somme. Au printemps 1917, le régiment se bat dans le secteur de Souain-Suippes en Champagne. Il est engagé dans la bataille dite des Monts de Champagne , dans le cadre de l’offensive Nivelle, aux côtés de la 24ème Division d’Infanterie dont il doit couvrir le flanc gauche, à partir du 17 avril. Olivier Deloubes est blessé le premier jour de l’offensive, près d’Aubérive. Evacué vers l’ambulance 10/13 de Bussy-le -Château, un peu plus au Sud, il y meurt le 26 avril à 5 heures du matin. En novembre 1920, il a l’honneur d’une citation au Journal Officiel : » Excellent soldat, courageux et dévoué. Mortellement blessé le 17 avril 1917 près d’Auberive, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze ».

Jean Louis BOXET est né le 28 octobre 1896 à Saint-Martin-de-Sescas, fils de Raymond Antonio BOXET, carrier, de nationalité espagnole et de Marie RAYMOND. Lors de son recensement par l’armée, il est cultivateur à Saint-Martin . Ayant opté pour la nationalité française, il est incorporé le 2 mai 1917 au 20ème RI. Il meurt de maladie le 25 juin 1917 à l’hôpital de Marmande et il est enterré dans le carré militaire du cimetière de Marmande. Il est inscrit sur le monument de Saint-Pierre où sa mère résidait.

Arnaud BATSALLE naît à Saint-Pierre-d’Aurillac le 27 juillet 1896, fils de Jean BATSALLE et Jeanne CLUZAN. En 1915, il exerce la profession de cocher. Comme les autres conscrits de la classe 1916, il est incorporé par anticipation en avril 1915. Il est affecté au 25ème Régiment de Dragons. Le 23 octobre 1917 il est tué dans le secteur du Chemin des Dames, à 2 kilomètres au Sud de Pargny: «  Parti en première vague à l’assaut des positions ennemies, (…) a été tué en attaquant à la grenade un groupe de mitrailleuses boches embusquées dans un trou d’obus ».

Jean GRILLON, fils de Pierre GRILLON et Marguerite DARTIGOLLES, né le 18 octobre 1893 à Saint-Pierre, est boulanger quand il est recensé par l’armée. En novembre 1913, il est incorporé dans le 18ème régiment de Commis, Ouvriers et Administration , puis à partir de février 1916 dans le 22ème. En avril 1916 il est affecté dans une unité combattante, le 4ème Zouaves, puis envoyé en renfort au 3ème Zouaves début octobre 1916. C’est avec ce régiment qu’il participe à « un coup de main en vue de dégager la cote 344 et de couvrir son occupation », à Samogneux, près de Verdun. Il y est tué au combat le 25 novembre 1917.